L’avant-projet sommaire
Le cahier des charges étant établi, il faut visualiser le projet sur un plan, appelé avant-projet sommaire, en vérifiant les points suivants :
- y a-t-il assez de surface pour tout implanter ?
- y a-t-il respect d’un plan de circulation en fonction des souhaits des praticiens et des assistantes?
Une implantation précise des cloisons et des différents matériels du cabinet va donc être réalisée.
Parallèlement, c’est à cette étape que va être abordée la question de la décoration du cabinet, le but étant de coller aux souhaits et goûts du praticien tout en respectant les contraintes techniques et hygiéniques imposées par son activité. Vont être abordés notamment les notions d’éclairage et d’appareillage électrique, d’ambiances chaudes et froides suivant les différents emplacements, la domotique, les types de revêtement de sol correspondant aux contraintes d’exploitation (carrelage, sols plastique, parquets…), les couleurs et types de finitions murales, etc.
L’approche budgétaire
À partir des plans et élévations réalisés, mais aussi en fonction du choix des matériaux, il est indispensable de faire une approche budgétaire afin de valider une faisabilité financière. C’est cette étape qui va permettre aussi d’affiner le projet avec le maître d’ouvrage en fonction de l’enveloppe budgétaire qu’il s’est fixé. Si le budget est en adéquation avec cette enveloppe, pas de souci. Si tel n’est pas le cas, il est nécessaire de retravailler notamment sur les choix de la décoration, la sélection de matériaux moins coûteux (tout en préservant l’esprit initial du projet).
Les plans
Une fois l’implantation et le budget global validés par le maître d’ouvrage, les plans professionnels spécifiques sont réalisés ; ce sont ces plans qui vont permettre à chacun des intervenants sur le chantier de réaliser les travaux qui lui incombent.
C’est lors de cette phase que tous les moindres détails vont être abordés afin de réaliser le chantier dans les meilleures conditions et coller au mieux aux desirata du maître d’ouvrage.
Les lots concernés par ces plans d’exécution sont :
- la plâtrerie (cloisonnement selon les normes anti rayons X) ;
- la menuiserie (blocs portes anti rayons X, selon le positionnement du fauteuil) ;
- la plomberie (distribution et raccordement aux eaux usées, distribution de l’eau froide, eau chaude, cheminement de l’aspiration, air comprimé, air vicié) ;
- la climatisation (besoins, type, emplacement) ;
- la VMC (étude selon les normes en vigueur) ;
- l’électricité (étude de puissance, distribution électrique et protections différentielles par salle de soins selon les normes en vigueur, implantation générale électrique, besoins informatiques) ;
- l’isolation (phonique et thermique) ;
- le revêtement de sol (sol spécifique anti-bactérien avec remontée de plinthe dans les zones propres) ;
- la sécurité incendie (selon le classement du local).
Les travaux après validation
Tous les plans d’exécution doivent être validés par le maître d’ouvrage, l’entreprise en charge des travaux, les fournisseurs de mobilier et matériel spécifiques dentaires, mais aussi par l’ensemble des bureaux de contrôle agréés dont l’intervention est nécessaire. Les travaux peuvent alors commencer.
Leur déroulement est le suivant :
- planning général d’intervention des entreprises ;
- coordination des différents corps d’état ;
- réunions hebdomadaires ;
- comptes-rendus de chantier ;
- réception de chantier et remise du DOE (reprenant le détail de l’ensemble des ouvrages exécutés).
Pour mener à bien un projet de cabinet dentaire (que ce soit pour sa rénovation ou sa création), il faut respecter plusieurs étapes dans un ordre précis. Il faut d’abord définir le projet, puis organiser une visite des locaux avec un conseiller qui écrira ensuite un cahier des charges afin de proposer un avant-projet. Il faudra alors aussi réaliser une approche bugétaire, et les plans. Pour finir, il restera à faire les travaux.
