L’installation des appareils de radiodiagnostic

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Installation électrique

Alors qu’auparavant, seuls les appareils de radiographie panoramiques étaient obligatoirement desservis par une ligne directe, la nouvelle norme précise que l’alimentation électrique de tout équipement de radiologie doit se faire par une ligne dédiée. Donc aussi bien les appareils pour radiographies endobuccales que ceux pour radiographies exobuccales doivent être raccordés directement au tableau électrique principal.

D’autre part, un organe de sectionnement doit être installé en tête du circuit particulier d’alimentation de l’installation radiogène.
Son but est de séparer et d’isoler un circuit de toute source de courant. La norme NF C15-100 impose la présence d’un tel dispositif à l’origine de toute installation.
Cette fonction de sectionnement est nécessaire à la sécurité du personnel devant intervenir sur l’installation.

 

Installation électrique
De plus, un appareil de coupure (interruption du courant circulant dans le circuit électrique) doit être placé dans un endroit du local d’utilisation qui soit très accessible, parfaitement connu du personnel et facilement repérable.

Dans le cas où le générateur est raccordé à une prise électrique et que le courant nominal ou de réglage monophasé en 230 V ne dépasse pas 20 A, le dispositif de coupure et de sectionnement peut être celui qui existe au niveau d’un équipement.

Le circuit d’alimentation de l’équipement radiologique doit être protégé par un dispositif de protection omnipolaire à maximum de courant. Ce dispositif est généralement constitué d’un disjoncteur différentiel à 30mA.

En pratique : tous les générateurs seront préférentiellement raccordés directement au tableau électrique. Il y a assez peu de changement par rapport à la norme antérieure, si ce n’est que les générateurs pour rétroalvéolaires doivent aussi être alimentés par une ligne directe.

Déclenchement externe

La nouvelle norme ne mentionne aucune différence en ce qui concerne le type d’installation. Pour les appareils pour radiographies endobuccales comme ceux pour radiographies exobuccales dont le dispositif de commande d’émission du rayonnement X est à l’extérieur de la salle :

  • la porte d’accès doit être équipée d’un dispositif électrique de sécurité qui, à l’ouverture de la porte, coupe la haute tension (bouton poussoir dans la feuillure de la porte) ;
  • le local doit être équipé d’un système de surveillance visuelle du patient (oculus plombé ou camera associée à un écran de contrôle) ;
  • le local doit être équipé d’un dispositif de coupure d’urgence à verrouillage (arrêt coup de poing).

En pratique : les modalités d’installation qui étaient bien connues pour les salles pourvues d’appareils panoramiques s’étendent à tout type d’appareil. Les contraintes supplémentaires d’installation iront sans doute à l’encontre du développement des déclenchements externes pour les générateurs rétroalvéolaires, d’autant que ces obligations, si elles se comprennent parfaitement pour un générateur qui est en mouvement et qui fonctionne durant une vingtaine de secondes, ne semblent pas appropriées pour un générateur fixe qui prend un cliché en une fraction de seconde.
Ce sont là les désagréments collatéraux d’une norme qui est très généraliste dans son approche.

Conception et exécution de l’installation

La conception et l’exécution des installations doivent être confiées à des personnes qui ont les connaissances techniques et pratiques leur permettant de concevoir et d’exécuter ce travail conformément aux présentes exigences. Les installateurs ont leur part de responsabilité et devront trouver les moyens techniques de satisfaire aux exigences de cette nouvelle norme.

Mais ils ne peuvent seuls décider de la conception de l’installation. La présentation de cette nouvelle norme lors des journées de la SFRP concluait de la sorte : « sa mise en œuvre nécessite de la part de l’exploitant une implication plus importante dans la mesure où le calcul des protections intègre les conditions d’utilisation de l’installation, et notamment la charge de travail. Cette évolution est cependant logique compte tenu d’une meilleure culture en radioprotection de tous les acteurs et de la présence d’une PCR auprès de toute installation de radiologie. »
Les PCR (Personnes Compétentes en Radioprotection) ont donc un rôle important à jouer en collaboration avec les installateurs pour la conception, ces derniers étant seuls responsables de la bonne exécution de l’installation.

En pratique : les installateurs devront être en mesure de trouver les moyens techniques de répondre, par exemple, à l’obligation de la double signalisation lumineuse. Ce sont eux et eux seuls qui sont habilités à réaliser des branchements sur nos générateurs. Par contre, la PCR devra, en concertation avec tous les praticiens, envisager le devenir du cabinet afin de définir une charge de travail réaliste et compatible avec l’évolution future de la structure…

Acquisition de la norme

Cette norme peut être achetée sur le site de l’UTE (Union Technique de l’Électricité).
Elle sera vraisemblablement disponible par la suite sur le site de l’Afnor. Il serait même logique qu’elle soit gratuite si elle devient obligatoire comme cela est déjà le cas pour l’ancienne norme NF C15-163.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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